City Hunter

Grand classique de Tsukasa Hojo, City Hunter est sans doute l'un de mes manga préférés.
Tout le monde connait sûrement son personnage principal, Ryo Saeba ( Nicky Larson dans la v.f.), ce garde du corps excentrique, pervers et exhibitionniste qui saute sur toutes les jolies femmes qu'il voit, ce qui lui vaut immanquablement un coup de massue de la part de sa partenaire, Kaori.
Le dessin de Tsukasa Hojo est excellent et très réaliste, et les différents personnages de l'histoire sont très bien réussi. Le mangaka peut d'ailleurs se vanter d'avoir dessiné quelques unes des plus belles femmes (j'ai bien dit femmes) de l'histoire du manga.

De part son scénario et son intrigue principal City Hunter est également une réussite. L'histoire prend tout son temps pour ce mettre en place, alternant petit scénario et intrigue principale, et captive rapidement le lecteur. Nous sommes ici bien loin des manga fantastiques avec de nombreuses scènes de combats qui durent et durent encore.
Ici les lieux et les actions se multiplient. Tsukasa Hojo veut prendre le temps de creuser son histoire ainsi que le caractère de chaque personnage. Ceci est très bien réussi, surtout en ce qui concerne Ryo qui est l'un des héros les plus complexe, à mon sens, dans le genre. Hojo voulait en faire un héros à part. Il ne voulait pas d'un personnage assexué, blond, gentil, au coeur pur, avec une naiveté maladive.
C'est ainsi que Ryo Saeba a gagné son coté exécrable de coureur de jupons. Il se nomme lui même "le plus grand Pervers du Japon" et semble ne penser qu'aux "Mokori Attack" (mokori est un onomatopé japonais qui désigne quelque chose qui se dresse...). Au fil du manga, on découvre que ce personnage est tout autre et que derrière son côté excentrique il cherche à cacher un passé sombre et douloureux, ainsi qu'une profonde détresse (cela n'enlève en rien sa passion des jolies femmes).
Hojo en a fait un homme, tout simplement. Avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses.
Indéniablement, c'est Ryo qui fait la force de City Hunter, même si les autres personnages contribuent eux aussi, et de manière forte importante à l'histoire. On peut noter dans ce sens, la relation Ryo-Kaori qui restera un élement clé du manga.

On peut également noté, que la ville de Tokyo, et surtout le quartier de Shinjuku à été très fidèlement reproduit par l'auteur, par souci de réalisme. City Hunter s'inscrit plus comme une série de polar, et la précision du dessin et des renseignements apportés à l'histoire s'étend aux armes ou encore aux balles. On évolue ici dans le Japon de la fin des années 80 et cela se voit jusque dans les voitures et la mode vestimentaire.

City Hunter est donc un manga a part, très réaliste, très beau, et très bien fait. L'humour comme l'émotion y est présente et on y retrouve avec plaisir les expressions parfois exagerés que l'on a dans tous manga. On notera également durant les 35 volumes, des petits clin d'oeil à d'autre manga ou films qui ont marqués les dernières décennies du XX ème siècle.


Rapide résumé :

A la station de métro Shinjuku, "XYZ" écrit sur le tableau d'information signifie que quelqu'un demande de l'aide de City Hunter, une agence de "détectives privées" composée de Ryo Saeba et Kaori Makumura. Kaori n'est autre que la soeur de l'ancien partenaire de Ryo, qu'il s'est promis de protéger après la mort de celui-ci.
Alors que Ryo Saeba est extravagant, pervers et exhibitionniste, Kaori est toujours là pour essayer de calmer les ardeurs de ce dernier envers la gente féminine, malgré cela, Ryo Saeba traîne toujours sa réputation d'ancien mercenaire derrière lui ainsi que d'adversaire redoutable.
Au fil des ses enquêtes, Ryo va être confronté à l'organisation Taope, un groupe criminel dont Ryo ne connait que trop bien le leader.